Paris “élargi”

Une uchronie spatiale, sur une idée de Philippe Morineau

– point de divergence : Paris est beaucoup plus grand que dans notre continuum.

- intérêt : Impact de la taille sur l'aménagement urbain, à partir d'une théorie proche du "Royaume imaginaire".

. FAIT GENERATEUR :  

. Imaginer un Paris différent, plus grand qu’il ne l’est, pourrait avoir plusieurs causes : volonté de Napoléon III, processus différent de réorganisation de la Région parisienne en 1964. Il a paru préférable, presque plus amusant, de jouer d’une forme de clin d’oeil, en approchant la théorie du « Royaume imaginaire ». 

. A la fin des années quarante, de l’or est découvert dans le sous-sol parisien, celui de la Ville de Paris elle-même, et de certaines communes du département de la Seine. Ces poches sont très localisées, situées profondément en sous sol, mais à très forte teneur aurifère. Ainsi, un nombre relativement restreint de « puits de mine » permet une production importante. 

. Afin d’éviter que les revenus liés à cette production ne soient concentrés sur un nombre trop restreint de communes, et afin d’harmoniser les conditions d’aménagement urbain, il est décidé, dans le courant des années cinquante, de procéder à un regroupement de Paris et de sa proche banlieue. Cette démarche est étendue à d’autres communes voisines. Ainsi naîtra notamment la commune de « La Défense ». 

. De toutes façons, les revenus des mines d’or, rapidement nationalisées, reviendront, pour l’essentiel, à l’Etat. Une partie en est, cependant, consacrée à l’aménagement de la zone urbaine parisienne, et en particulier de sa capitale. 

. CONSEQUENCES SUR L’AMENAGEMENT URBAIN : 

. Paris fait, ainsi, 189 km2, et 3.235.000 habitants, contre 105 km2 et 2.166.000 habitants dans notre continuum. Il y a 30 arrondissements. 

. La Présidence de la République déménage de l’Elysée à Vincennes, XXIème arrondissement, en 1965. De nombreuses ambassades sont installées dans l’ancienne Ville de Boulogne-Billancourt. Ce Vingt-quatrième arrondissement est, ainsi, devenu le « quartier des ambassades ». La Bibliothèque nationale de France s’implante sur l’ile Seguin, à la fin des années quatre-vingts. 

. Le “grand périphérique” du tour de Paris fait près de 50 kms. Un parc et jardin s’installe dans le XXVIIème arrondissement; au nord de la ville. Ce qui permet de compenser la, relative, réurbanisation des bois de Vincennes et de Boulogne. Où de nombreux puits de mines sont installés. 

. IMPACT ECONOMIQUE : 

. Les “mines d’or” créent quelques milliers d’emplois industriels dans les années cinquante et soixante. L’industrie de la “transformation de l’or” ne parvient cependant pas à, véritablement, s’implanter. Malgré tout, la désindustrialisation des années soixante soixante-dix en est, relativement, facilitée. Par l’activité de “substitution” qu’elle génère. 

. Tout cela n’empêche pas, par ailleurs, le développement touristique de Paris. 

. IMPACT SPORTIF : 

. Un circuit de F1, dans le XXVII arrondissement, un instant envisagé, est abandonné au milieu des années quatre-vingts. Le Stade de France, créé dans le bois de Vincennes, composante du XXXème arrondissement, devient résident des clubs de la capitale.  

. Deux grands clubs de football existent à Paris : le « Lutétia » plutôt de la partie ouest, et le « Poulbot » de la partie Est. Ils disposent, également, d’une branche dans les autres sports, notamment le rugby. Au début créés en partie à partir des revenus aurifères, ils prennent, rapidement, leur autonomie financière. 

. Désireux d’étonner, Paris pose sa candidature à plusieurs Jeux Olympiques, et même ceux d’hiver en 1984. Prévoyant, notamment, que les épreuves de ski alpin, ou de bobsleigh, auraient lieu dans des pistes artificielles construites dans des centres abrités; sans succès jusqu’à présent. 

. MAIS : 

. Sur le plan social, la cassure est/ouest se maintient. Surgit ainsi une rivalité entre « La Défense » et « Paris » en matière de sièges sociaux, notamment s’agissant des chaînes de télévision ou de production. 

. Dès le début des années cinquante, émergent des revendications des autres collectivités territoriales françaises sur la « manne aurifère ». Celle-ci s’éteint progressivement au cours des années 80. Le dernier puits de mine est fermé en 1995.

. Le reste est une autre histoire.

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