Des scythes à la place des Francs

des scythes à la place des francs

. point de divergence : Le « Jombar Point » réside dans l'émergence d'une tribu d'origine scythe dans l'ouest de la France au cours du III ème siècle, catalyseur, en lieu et place des Francs, non de la France, mais de la nation « finisterienne » de l'Europe.

. Le choix est celui d’une uchronie « dialectique », sous forme d’interview du Professeur Mastuvu, uchronologue autoproclamé

– PROFESSEUR MASTUVU, QUELLE EST LA REALITE HISTORIQUE, PAR RAPPORT A NOTRE CONTINUUM, DE LA PRESENCE, A LA FIN DE L’ANTIQUITE, DE TRIBUS « SCYTHES » ? 

. Dans notre continuum, leur présence est réelle. Il s’agit de tribus d’origine asiatique, installées en différents endroits de Gaule au cours des IV ème et V ème siècles de notre ère. On les trouve, notamment, dans l’ouest de la France, dans le nord du Poitou, et l’est de la Vendée, sous le nom de « taïfales ». 


. Il reste donc possible d’imaginer une dérive ayant fait de ces tribus scythes les catalyseurs de la nation « finisterienne » de l’Europe; cf. la France de notre continuum. Insistons sur ce point, il s’agit d’une branche des scythes, non des germains. Leur caractère asiatique est donc plus affirmé. 

COMMENT S EXPLIQUE LEUR AFFIRMATION EN TANT QUE « TRIBU » OU « CLAN DOMINANT » DANS LA GAULE DU HAUT MOYEN AGE ? 

. Comme souvent, le déterminant du « Jombar point », ou « point essentiel de l’histoire », tient en la présence d’un personnage fort. Dans ce cas précis, admettons la présence d’un roi légendaire, un peu sur le modèle de l’Arthur anglo-saxon. 
. On peut, ainsi imaginer « la légende du roi Ouarzoum », unificateur de la nation scythe. Il s’agit plus d’un organisateur intelligent, d’un grand politique, ayant su mettre en place des « institutions« efficaces et durables, que d’un conquérant.

 
. Ce « royaume scythe », plutôt une confédération, intelligemment constituée, de tribus, installées dans l’ouest de la Gaule, et quasi indépendante de facto, a entraîné un mouvement d’agrégation de tribus d’origine asiate. Une migration massive s’est ainsi produite au début du IV ème siècle. Les germains ont préféré laisser passer cette horde. Elle allégeait la pression à leurs frontières. Et les Romains, déjà très affaiblis, y virent le moyen de renforcer ceux qu’ils percevaient comme leurs alliés. Il est vrai qu’ils disposaient d’un « foedus » ou contrat d’alliance. 

QUELLE EN SERAIT DONC LA REALITE GEOGRAPHIQUE ? 

. La « frontière naturelle » serait au nord le Rhin, au sud l’Ebre, à l’est le Rhône, et une partie des iles britanniques. 
Si cet ensemble a su exister et durer, c’est précisément qu’il constituait une force importante, à opposer aux invasions germaines et huniques. Ayant absorbé une part significative des îles britanniques, la « confédération » scythe en avait, de justesse, les moyens. 
. Un tel schéma n’a rien d’improbable. N’oublions pas que, dans notre continuum, l’Angleterre a été normande.


QUELLES SONT LES CONSEQUENCES SUR L EVOLUTION DE L EUROPE ? 

. L’affirmation d’un « état » scythe, transcende les évolutions historiques. Si cet état survit, c’est qu’il parvient, à peu près, à faire face aux grandes invasions. 

. Les germains se consolident dans leur ensemble « mittel européen ». Certes, des tribus « goths », parviennent, en passant par le sud, à s’installer dans la Péninsule ibérique, puis dans le Maghreb. Elles y constituent un ensemble homogène, poreux aux influences des religions d’origine moyen-orientale. 

. Les flux migratoires tendent ainsi à aller non vers l’ouest, mais vers le sud de l’Europe. Ce qui a un effet fatal sur l’empire byzantin. 

. La conjugaison de ces déviations d’invasion et de l’émergence, dès le début du Vème siècle, d’un état de nature « asiatique » au nord-ouest, a, curieusement, un effet salutaire sur l’empire romain d’occident. Il parvient à se réformer et se protéger.

. Le résultat final est cependant plus une entité « post-romaine », une forme de descendance, que de permanence de l’ancien empire d’occident. 

. Vers la fin du Haut Moyen-âge, émergent donc, en Europe, plusieurs grands ensembles politico-culturels. Le résultat est, à peu près, le même que dans notre continuum : nations d’importances approximativement égales, et antagonistes. Sans doute sont-elles moins nombreuses, et d’une répartition géographique différente. 

. Ces nations, que l’on peut qualifier « d’ensembles », tant leurs modes d’organisation étaient variables : 
scythes : ensemble finistérien d’origine asiatique ; goths ; germains ; post-romains; slaves : scandinaves ; ougriens ; altaiques.
 

QUELLE EST L’EVOLUTION RELIGIEUSE ? 

. On y trouve la prévalence de mythes orientaux, par exemple les pratiques culturelles liées au feu, lointaine résonance du zoroastrisme. Les scythes y trouvent une partie de leur identité. 


. D’où sans doute une émergence, plus tardive, du christianisme, et encore dans une version atténuée. Où une forme de nationalisme religieux, s’est affirmée. Des croisades contre les scythes ont même été envisagées; trop risquées finalement. 

QUELLES SONT LES CARACTERISTIQUES CULTURELLES DES SCYTHES ? 

. Leurs langues, coutumes et traditions les opposent à leurs voisins germains ou romains. Ce déterminisme culturel favorise l’affirmation d’une identité forte, même acculturée avec l’environnement. Et même au contraire : c’est ce métissage d’extrêmes qui lui donne sa force. 

. Par exemple, un roi fait prisonnier par l’ennemi cessait immédiatement de régner. Pour un souverain, être captif était déshonorant, et disqualifiant. Comme s’il était mort. Il était insultant d’envisager le versement d’une rançon, tout au plus un échange de prisonniers entre les camps.

ET D’UN POINT DE VUE LINGUISTIQUE ? 

. La « racine » de » la langue « scythe » est certes indo-européenne, mais plutôt asiatique. 


. Elle se distingue plus nettement des langues romanes, italiennes, portugaises et espagnoles, sans trop se rapprocher des anglo-saxonnes. On y trouve, d’ailleurs, des éléments finno-ougriens, proche des hongrois et des finlandais. 

. Cette nation est, rapidement, tentée par les aventures maritimes. Elle a, jusqu’à un certain point, le destin de l’Angleterre de notre continuum. Elle est notamment à l’origine de la culture dominante de la nation nord-américaine. 

POURQUOI LE ROYAUME SCYTHE ABOUTIT IL A UN TERRITOIRE PLUS VASTE QUE LA FRANCE ET LA GAULE HISTORIQUES ? 

. Les usages d’hérédité royale des scythes n’aboutissent pas aux fragmentations entre frères connues dans notre continuum. L’émergence rapide d’une vaste zone d’influence de culture non germaine incite les autres tribus à se fédérer. Un peu sur le modèle de l’antagonisme franco-allemand de notre continuum. Elle constitue un fort rempart contre les invasions. 

. Ce qui permet, indirectement, la préservation d’une entité romaine dans l’angle des alpes et de la péninsule italienne : isolat géographique permettant l’affirmation d’une identité forte. 

. Il leur faut une capitale. L’épicentre culturel, historique et religieux se situe sur le continent, sur une grande voie navigable, relativement centrale; la Loire donc. A la fois suffisamment proche des côtes pour pouvoir assurer la communication avec la partie insulaire de la confédération scythe, mais assez éloignée pour assurer une protection substantielle contre les attaques venues de la mer. Elle se fixe donc à l’endroit appelé “Angers” dans notre continuum, mais “Scythia”… dans le leur.

. Le reste est une autre Histoire

1 réflexion sur “Des scythes à la place des Francs”

  1. Les Scythes ont des liens avec les anciens Perses, car ils ont sans doute des origines “adn” et linguistiques communes en Asie centrale. Mais la Perse est devenue un empire, le scythes étant restés cavaliers nomades, débordant sur leurs voisins. Reste à savoir qui s’intéresse encore à eux.

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