CHRISTOPHE COLOMB NE DECOUVRE PAS L AMERIQUE; QUI DEVIENT “ANNORUMA”

C. COLOMB NE DECOUVRE PAS L AMERIQUE, QUI DEVIENT "ANNORUMA".

. Naufrage : Christophe Colomb touche le fond et l’Amérique devient “Annoruma”

. Point de divergence : la flotte de Christophe Colomb sombre corps et biens en 1492.

. A la fin du XV ème siècle, la rotondité de la Terre est admise dans les cercles raisonnablement cultivés. Cependant, plusieurs tentatives pour atteindre « les Indes », par l’ouest, ont échoué.

. Ainsi, un génois au service des souverains de Castille et d’Aragon, nommé « Cristoforo Colombo », parti avec trois
caravelles, fin 1492, n’en est jamais revenu. Quelques corps de marins, rejetés par l’océan, sur les côtes du Portugal, courant 1493, laissent présumer d’un naufrage.

. Mais, courant 1492, un moine capucin, – l’Histoire ayant oublié son nom -, de passage à Bayonne, s’étonne, auprès de
l’Eveque du lieu, de certains récits, rapportés par des pêcheurs, – de poissons -, évoquant des terres « d’abondance «, très loin vers l’ouest.

. Intrigué, ce prélat, Jean III de La Barrière, en fait mention dans un courrier adressé à Anne de Beaujeu, ex régente du Royaume
de France, soeur du roi, et peu ou prou intéressée par les informations « scientifiques ».

. Celle ci, inquiète des velléités de guerres italiennes du roi Charles VIII, son jeune frère, tente de l’en distraire, en lui suggérant de financer quelque expédition exploratoire « vers l’ouest ». Elle y intéresse Anne de Bretagne, sa jeune belle sœur et épouse du Roi. Elle souhaite, de cette façon, marquer l’intérêt du Royaume de France pour les affaires atlantiques.

. Finalement, les « deux Anne » confient la traversée à un marin vendéen expérimenté, Pierre Garcie. Elle part de Dieppe
le 26 juillet, précisément jour de la Sainte Anne, 1493. Elle se compose de deux navires, une « caraque », sorte de grosse caravelle, et
une « cogue », petit navire d’accompagnement à une voile. Pour l’occasion, ces deux esquifs sont baptisés, respectivement, le
« Bretagne », et le « Beaujeu ».

. Pierre Garcie, bon marin, prend la direction du sud, afin de profiter de courants porteurs vers l’ouest. Cependant, perturbée
par la météo, l’expédition dérive vers le sud. Au moment du passage dans l’hémisphère sud, le changement de ciel étoilé crispe, sérieusement, l’équipage.

. Un matin, ce dernier se mutine. Mais, à l’instant même où l’équipage, au quasi-complet, se présente sur le pont pour
signifier sa destitution à « l’Amiral », une terre apparaît, brutalement, sur tribord, à l’ouest. Il s’agit de l’extrêmité Est du
« Bresil » de notre continuum.

. En l’honneur d’Anne de Beaujeu et d’Anne de Bretagne, cette terre est appelée « terre des deux Anne » ” terra duorum annorum” ou “Annoruma”. Des descentes à terre permettent une prise de contact avec quelques tribus locales, plus curieuses qu’hostiles.

. Pierre Garcie revient rapidement en France, annonçant la “grande” nouvelle. Charles VIII, bien que tout à préparer son
expédition italienne, décide d’organiser, au plus vite, une seconde traversée, cette fois ci plus au nord.

. Mais la révélation de la découverte “franco/bretonne” trouve, auprès des différentes cours européennes, un large
écho. Le Portugal, inquiet de cette concurrence potentielle de la France sur son “pré-carré” de navigation, est franchement hostile aux expéditions françaises. Espagne et Angleterre convoitent, à leur tour, une part du gâteau d’“Annoruma”, au risque de pointer leurs canons sur les navires français.

. A ce moment cependant, on comprend encore mal l’enjeu. Deux écoles s’affrontent. S’agit-il des “indes radieuses” sources de
richesses, ou de simples terres intermédiaires, voire de quelques isolats insulaires ?

. Afin de gagner du temps, et d’éviter un conflit aux enjeux incertains, les souverains européens s’entendent pour solliciter un
“arbitrage” papal. En fait, il convient plutôt, en attendant d’en savoir plus sur cette “[i]terra incognita[/i]”, de définir quelques règles, valables pour dix ans, de bon voisinage entre nations maritimes concurrentes.

. Pendant ce temps, quelques aventuriers, en mal de conquêtes et de gains faciles, se précipitent de l’autre côté de l’Atlantique. Les bruits courent que certains en ramènent de l’or.

. Charles VIII, informé de ces rumeurs, presse le pape, Alexandre VI, de prendre une décision, et de lui accorder, un “privilège
territorial de découverte” sur une partie des territoires concernés.

. Mais, ce dernier obtient, en retour, le renoncement, par Charles VIII, à ses velléités expansionnistes en Italie.

. “L’or” ramené s’avèrera, finalement, n’être que de la pyrite, “l’or des fous”. Charles VIII, de peur du ridicule, ne remettra
pas en cause l’arbitrage papal.

. Ainsi, ce “naufrage” de Christophe Colomb, par rapport à notre continuum, a deux conséquences majeures :

. Dès le début du XVI ème siècle, la colonisation de l’Amérique est beaucoup plus ouverte entre puissances européennes, et même
avec un léger avantage pour le roi de France.

. La séquence dite des “guerres d’Italie” ne s’enclenche pas.

. Fin de l’histoire

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