LA FRANCE A BEAUCOUP DE PETROLE

La France a beaucoup de pétrole

– point de divergence : présence en France d’immenses réserves de pétrole brut

- Intérêt : ce développement est proche de celui de "royaume imaginaire".

. A la fin des années 40, sont découvertes, en France métropolitaine, d’énormes réserves d’hydrocarbures, et de gaz naturel. Spécificité, ces nappes se situent, toutes, dans les eaux territoriales, dans le golfe de Gascogne, à quelques miles marins des côtes. Ce qui explique que leur présence n’ait été que tardivement détectée.

. Rapidement, des installations “off shore” se dressent, un peu partout, au large des plages. Elles deviennent les “cathédrales d’acier” du langage populaire. Le “prestige national” lié à cette découverte, le sentiment de puissance économique renouvelée, d’une sorte de don du ciel, rendent plus libéral le processus de décolonisation. L’Indochine française accède pacifiquement à l’indépendance. Le thème de l’Algérie garde son acuité. Mais un “fonds d’indemnisation”, basé sur les revenus pétroliers, facilite l’indemnisation des expatriés, notamment d’Afrique du Nord.

. La fluidité du processus de décolonisation permet à la IVème république de survivre. Même si la Constitution doit être fortement amendée, au début des années soixante. L’autonomie énergétique de la France, devenue premier exportateur mondial d’hydrocarbures, rend inutile le développement d’un programme de centrales nucléaires; à l’exception de celui destiné à “l’atome militaire”.

. En termes d’aménagement du territoire, des “toiles” de pipe-line irriguent la France, le “raffinage” étant abondamment utilisé pour se substituer aux industries en déclin : sidérurgie, charbon, textile… L’implantation de ce type d’activités devient un enjeu central des joutes électorales. Il est décidé de créer, sur le littoral atlantique, une ville spécialement dédiée à l’exploitation du pétrole. Nantes, Saint Nazaire, La Rochelle et Bordeaux étaient sur les rangs.

. On préfère, finalement, créer une ville nouvelle de toutes pièces, Petrolia. La thématique du déclin des industries pétrolières, comme hier le charbon, surgit au milieu des années quatre-vingts dix. La “manne pétrolière” avait relativement protégé la France de la crise économique, des années soixante-dix/quatre vingts. Avec retard, elle s’y plonge à son tour. De fait, la présence de trésors d’hydrocarbures en façade atlantique a fortement contrarié le développement touristique de ces régions, au profit de la péninsule ibérique notamment. La France n’est que la cinquième destination touristique mondiale. De même, les ressources pétrolières avaient, largement, permis de financer des programmes sociaux : retraites par exemple.

. Vers 1995, on commence à puiser dans le “fonds pour les générations futures“, destiné initialement à l’après-pétrole. Dès 2002, il n’en reste plus grand’chose.

. D’où l’émergence d’une formule : en France, on a eu du pétrole, mais on a manqué d’idées...

. Le reste est une autre histoire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut