CESAR N’est PAS TUE AUX IDES DE MARS

César n'est pas tué au ides de mars

Point de divergence : Jules Cesar n'est pas tué aux ides de mars

Intérêt : Uchronie rétablissant un destin célèbre. Bien entendu, il y a interaction de personnages réels, Cicéron, et imaginaires, Cleopatra Spesspeia, ou d’un destin différent à des personnages réels – Lepide.

. Jules Cesar n’est pas tué aux « ides de mars ». Une fuite le met en garde. Sous sa toge, est glissée une protection en cuir. Dès que les poignards se lèvent, il jette une capuche, protégée elle aussi. Ce qui laisse les quelques secondes nécessaires à sa garde pour intervenir. Jules César peut, ainsi, prendre à témoin le peuple de Rome de la duplicité du Sénat romain, du moins d’une partie. 

. Plutôt que de s’engager dans la campagne militaire prévue en Syrie, il lance la lutte contre les comploteurs. Il en arrête quelques auteurs. Puis les fait exécuter, dont Marcus Brutus. Jules Cesar savait être impitoyable avec ses ennemis. Certains sénateurs parviennent à fuir. 

. Jules Cesar suspend provisoirement le Sénat. Mais se pose, malgré tout, le problème des institutions. Jules Cesar, après sa victoire, commence par élargir la base des citoyens romains. Il crée un « Princeps Augustus», forme de monarchie impériale, dotée d’un pouvoir réel, flanquée d’un Sénat affaibli, et d’une assemblée plébeienne, le « Tribunat ». Il institue, également, le principe de l’association du successeur, le » Heres Princeps » au « Dictator perpetuus ». 

. Cleopatre reste à Rome, avec Jules Cesar, pendant quelques temps. Outre leur fils Cesarion, ils auront une fille, Cleopatra Spesspeia en moins 43. 

. Néanmoins, les projets d’empire commun egyptien/romain, sur lequel les descendants de Cléopatre et Cesar auraient pu régner, n’aboutissent pas. La population romaine, en dépit des efforts de Cesar, reste résolument hostile à « l’Orientale ». Après une tentative d’assassinat échouant de justesse, en – 42. Cléopatre s’en retourne à Alexandrie, accompagnée de la seule Cleopatra Spesspeia. Elle ne reverra jamais Cesar.  

. Elle obtient, cependant, la reconnaissance définitive du « Regnum Aegyptien » par Rome. Un général romain, Lepide, est autorisé à devenir « général en chef » des armées « Aegyptiennes ». De plus, Cesar, désireux d’assurer une certaine sécurité stratégique au «Regnum Aegyptien», parvient, en – 38, à lui faire restituer Chypre, passé quelques années auparavant, des mains des Ptolémées à celles de la République Romaine. Il est vrai que la campagne victorieuse des armées romaines en « Batavie» de – 42 à – 39, place Cesar en position de force. 

. Cesar avait, en effet, lancé des troupes, commandées par des généraux compétents, à l’assaut de territoires germaniques.  « L’épèe la plus menaçante pour Rome ne peut que sortir des forêts germaines » affirmait César. Entre –44 et – 29, il parvient donc à assurer à Rome des territoires bataves, frisons, et chamaves. 

. Cesar meurt en moins 30, à l’âge, relativement avancé pour l’époque, de 69 ans, d’une pleurésie; surtout eu égard à une santé perçue comme fragile. Quelques temps auparavant, il avait commencé à associer au trône son fils Cesarion. 

. Cleopatre n’aura plus ni mari, ni enfants. Certains historiens l’ont soupçonnée d’avoir tout fait pour empêcher une naissance susceptible de faire naître des rivalités pour le trône du « Regnum Aegyptien ». 

. La politique de Cléopatre consiste à maintenir l’indépendance « aegyptienne ». Elle envisage, volontiers, une réunion des couronnes romaines et aegyptiennes sur la tête d’un de ses descendants. Mais elle craint, cependant, la fragilité de celle-ci, dans une Rome volontiers frondeuse, et restée quelque peu républicaine. 

. A Rome, Cesarion, bien jeune, n’est cependant pas dépourvu de qualités intellectuelles et morales. Il porte beau, a de la culture, de la maintenance, et de la répartie. Sa vie personnelle, sans être ascétique, ne souffre pas d’excès. Il a pour la matière politique une vraie inclinaison. Surtout, il reste soutenu par les partisans de son père, et par le peuple, voyant en lui un rempart contre l’aristocratie. Il est, d’ailleurs, aidé en cela par un conseiller de haute expérience et talents politiques : Cicéron, devenu de facto une sorte de « premier ministre », « primus inter pares ». Cesarion finit d’ailleurs par épouser, en –25, Plagosta, petite-fille de Ciceron, et fille du fils de ce dernier, Marcus. 

. En – 25, meurt, de la fièvre des marais, en Aegypte, Lepide, général en chef des armées aegyptiennes. Sous sa férule, l’armée Aegyptienne s’est quelque peu professionnalisée, et modernisée. Surtout, il a perfectionné un système de canaux et d’inondation en cas d’invasion.

. A Rome, les sénateurs, craignant l’émergence, à l’Est de la Méditerranée, d’une nouvelle Carthage, plaident pour une conquête militaire du « Regnum Aegyptien ». Peut-être aussi les républicains, ou en tous cas les partisans du Sénat, restés nombreux, souhaitent-ils montrer que Cesarion, n’agit pas conformément aux intérêts de Rome, en refusant de s’engager contre l’ennemi, ou présumé tel, « Aegyptien ». Sur lequel règne sa mère. 

. Ils ont, d’ailleurs, l’habileté de mettre en avant un fils adoptif de Cesar, Octave. Certains réclament même l’association de ce dernier au trône. Il est vrai qu’au fil des ans, les rangs des anciens soutiens de Cesar s’éclaircissent. Et que les fils de Cesarion et de la petite-fille de Cicéron sont encore relativement jeunes. 

. En – 20, éclate « l’incident du grain ». Suite à de mauvaises récoltes, l’Aegypte majore le prix du blé vendu à Rome. Les partisans de la guerre deviennent majoritaires à Rome. Cesarion se résout à accepter la guerre avec l’Aegypte. 

. Les troupes romaines débarquent en Aegypte en – 18. Mais les Aegyptiens, utilisant le système de digues mis en place par Lepide, parviennent à contenir l’invasion, en dressant devant elle de brusques fossés d’eau. Craignant des inondations meurtrières, les forces d’invasion finissent par rembarquer. Le vieux général Marc-Antoine, dirigeant l’expédition, se noie dans l’opération. 

. Cléopatre, en position de force relative, parvient à sceller la paix avec Rome, au prix, ou grâce à, un arrangement matrimonial. Elle marie sa fille Cleopatra Spesspeia, au fils d’Octave. 

. Ainsi prend fin la première partie de ce que l’Histoire retiendra comme les « guerres juliques », ou guerre entre les deux grands empires dirigés par des descendants de Cesar. 

. Cleopatre ne meurt qu’en – 10, et encore accidentellement : mordue par un serpent de son zoo. Sa fille Cleopatra Spesspeia lui succède sur le trône d’Aegypte, le fils d’Octave, son mari, n’ayant qu’un rôle de représentation comparable à celui d’un moderne prince consort. 

. Cesarion, toujours au pouvoir à Rome, et à l’est les Parthes, recommencent à fourbir leurs armes contre un empire « aegyptien » présumé affaibli. La deuxième partie des « guerres juliques » est sur le point d’éclater. 

. La suite est une autre histoire…

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